Bisphénol A : le Sénat adopte l’interdiction dans les contenants alimentaires

La France a fait mardi 9 octobre un nouveau pas vers l’interdiction générale du bisphénol A dans les contenants alimentaires, avec le vote à l’unanimité, en première lecture par le Sénat, d’une proposition de loi en ce sens. Mais le Sénat a été plus loin que prévu par le gouvernement en adoptant une mesure d’interdiction, à partir du 1er juillet 2015, de tous les dispositifs médicaux contenant non seulement du bisphénol mais aussi tout autre perturbateur endocrinien et substance cancérogène, destinés aux bébés et femmes enceintes. Le gouvernement a également été mis en minorité sur un autre amendement repoussant l’entrée en vigueur de l’interdiction générale du bisphénol A (BPA) dans les contenants alimentaires du 1er janvier 2014 au 1er juillet 2015. Le Sénat a toutefois maintenu l’interdiction du BPA dès 2013 pour les contenants destinés aux enfants de moins de 3 ans.

COMPOSANT CHIMIQUE TRÈS RÉPANDU

Le texte va maintenant repartir pour une deuxième lecture à l’Assemblée nationale. « La France sera le premier pays au monde à adopter une mesure aussi générale », a souligné la rapporteure du texte, la socialiste Patricia Schillinger. La France a déjà, en juillet 2010, à l’initiative d’une proposition de loi sénatoriale, suspendu la commercialisation des biberons au BPA, mesure étendue à toute l’Union européenne en janvier 2011 par une directive européenne. Le bisphénol A, composant chimique très répandu, se trouve dans les revêtements plastiques internes de canettes et boîtes de conserve, ainsi que dans certaines bouteilles en plastique et dans des composites dentaires.

Les industriels de la plasturgie ont déploré ce vote, rappelant que « l’Académie nationale de médecine, dans un rapport du 8 novembre 2011, jugeait [l’interdiction] irréaliste en l’absence de produits de remplacement ayant fait la preuve de leur efficacité et de leur innocuité' ». « Or, la nouvelle version de la proposition de loi ne conditionne pas l’interdiction à la validation de l’innocuité des substituts », ont déploré les professionnels, regrettant que le gouvernement et les sénateurs « répondent à une volonté d’affichage politique ».

Source : Journal Le Monde

ATELIER INTERNATIONAL DE DIAGNOSTIC DE L’AUTRE INDUSTRIE DES RESINEUX : Vers la relance du gemmage dans le sud-ouest européen ?

Organisé dans le cadre du projet européen SUST-FOREST (www.sust-forest.eu), l’objectif final de cet atelier international est d’évaluer l’intérêt de l’extraction de la résine en tant qu’activité forestière rentable contribuant à l'emploi rural et la conservation des forêts de pins du sud-ouest européen.

Pour ce faire, il est important d’évaluer la demande industrielle pour cette matière première au bilan environnemental imbattable car régionale, naturelle et renouvelable.

Dans un contexte économique difficile, cette industrie, déjà présente régionalement en Aquitaine mais aussi en Espagne et Portugal, demande à pouvoir bénéficier de l’approvisionnement stable d’une matière première, de préférence locale. Cependant, il est indispensable de bien connaître ses besoins et ses projets afin de concilier l’offre et la demande et pouvoir proposer des mesures qui puissent bénéficier à l’ensemble du secteur.

Une large présence des industries de première transformation de la gemme et de la deuxième transformation de la colophane et térébenthine situées dans l’espace géographique du sud-ouest européen, des représentants des associations les plus représentatives de la plupart des produits finaux utilisant ces matières premières, ainsi que des institutionnels régionaux, nationaux et européens, devra permettre d’avancer dans la connaissance commune de l’ensemble de la chaîne de valeur et ainsi définir les bases nous permettant de développer ce secteur industriel.

Pour plus d’infos : sust-forest@rescoll.fr

Pour télécharger le programme : Programme Gemmage 30 Octobre 2012

« Décarboner » l’économie, voilà la priorité !

Par Jean-Marc Jancovici, Brice Lalonde et Bo Kjellen (Article Lemonde.fr du 19/06/2012)

En pleine crise européenne, alors que tant de nos concitoyens sont à la peine, l’environnement ne semble pas la première des préoccupations. Comment se convaincre que, pourtant, le changement climatique reste une priorité ? Comment, quand au surplus ses victimes semblent invisibles, à la différence de celles du tabac ou des accidents de la route ? C’est simple : il faut porter le regard vers le réservoir plutôt que vers la cheminée. De fait, les émissions de CO2 ne relèvent pas de la génération spontanée : elles proviennent de la combustion du pétrole, du charbon ou du gaz naturel. Or, en ce qui concerne le pétrole, les problèmes ne sont pas pour plus tard. Ils ont démarré il y a trente-cinq ans !

Dans les années 1960 et 1970, la production mondiale d’or noir croissait de 5,5 % par an. De 1980 à 2005, ce taux est descendu à 0,8 % par an. Depuis 2005, il est nul. Tous les ennuis que nous avons connus depuis – récessions, endettement croissant, financiarisation de l’économie, chômage structurel – ont commencé avec les premiers chocs pétroliers, et se sont aggravés à chacun des suivants. Le plafonnement de la production pétrolière depuis 2005 est bien à l’origine de la crise, plus violente encore car elle vient percuter l’accumulation de dette issue des chocs énergétiques précédents. Continuer la lecture de « « Décarboner » l’économie, voilà la priorité ! »

Biomimétisme : Quand la nature fournit le mode d’emploi

Le biomimétisme est la science qui imite les organismes et les structures présents dans la nature, et il est en passe de devenir une nouvelle branche du savoir, tout comme la mécanique, la physique et, évidemment, la chimie ! Ce courant est né à la suite de l’étonnante capacité des espèces animales et végétales à construire ou à utiliser des systèmes que l’être humain n’aurait jamais pu concevoir sans l’aide de ces exemples. On a juste à penser à l’utilisation de structures en nids d’abeilles pour créer des matériaux à la fois résistants et légers, à la bande Velcro, qui n’a plus besoin de présentation, ou encore à l’étonnante solidité des fils de toile d’araignée, pourtant tissés avec une rapidité étonnante. Si la recherche moderne tire avantage aujourd’hui de ces inventions uniques, nous gagnons à nous en inspirer.

Continuer la lecture de « Biomimétisme : Quand la nature fournit le mode d’emploi »

Des propriétés exceptionnelles pour des bouchons techniques pour le vin, biosourcés à 50%

Le projet européen PLACOTOP qui réunit des partenaires français (dont la Société de Recherches RESCOLL) et espagnols (dont le Centre Technique TECNALIA)  est en train de finaliser la mise au point d’un bouchon technique pour le bouchage du vin tranquille constitué à parts égales volumiques d’une matière synthétique et de granulé de liège. C’est la première fois qu’un bouchon technique pour le vin serait ainsi constitué à 50% d’une matière biosourcée.

Ce bouchon réussit la synergie des propriétés des bouchons naturels et des bouchons synthétiques avec une visée de prix extrêmement attractif.

Les propriétés mécaniques de ce nouveau bouchon sont équivalentes de celles des bouchons actuellement sur le marché ainsi que les propriétés de bouchage et étanchéité. Les analyses d’alimentarité réalisées par RESCOLL confirment cette tendance, mais ce sont les caractéristiques organoleptiques qui relèvent son caractère exceptionnel.

Les analyses réalisées par la Chambre d’Agriculture de la Gironde ont démontré que ce nouveau bouchon est parfaitement inerte vis à vis des vins, ne leur conférant aucun gout parasite ni caractéristique organoleptique indésirable.

La PMI basque espagnole a l’origine du projet (Plasticos Urteta) est actuellement en train d’industrialiser le procédé de fabrication avec, en parallèle, la réalisation de tests commerciaux auprès des principaux producteurs de vins de plusieurs régions productrices de la péninsule ibérique.

Pour plus d’infos sur le projet et le produit : http://www.placotop.eu/

Panorama et potentiel de développement des bioraffineries : une étude de l’ADEME

Le développement des bioraffineries et de la chimie du végétal s’est accéléré depuis la première version de cette étude, réalisée il y a quelques années.

Les filières céréalières, betteravières et oléagineuses sont parfaitement structurées. Il en est de même de celles qui approvisionnent les usines de pâte à papier. Les autres filières d’approvisionnement en biomasse lignocellulosiques sont en revanche encore dans leur phase de développement.

Si l’amont de ces différentes filières reste bien identifié, chacune conservant toutes ses spécificités, les secondes transformations génèrent des molécules plateformes communes qui sont à l’origine des mêmes dérivés.

Les biotechnologies blanches connaissent un essor rapide, favorisé par le développement des outils de bioinformatique et de tri à haut débit. Les changements d’échelle restent cependant longs et coûteux et les réalisations industrielles sont encore en nombre limité, hormis dans le domaine du bioéthanol et du biodiesel de première génération.

Le développement de plusieurs molécules plateformes avait été anticipé par les experts. Certaines prévisions se sont révélées correctes (glycérol, sorbitol, acide succinique) mais d’autres molécules tardent à être produites avec des procédés innovants (3-HPA, acide levulinique, furanes). A l’inverse, on assiste à des développements « imprévus » de projets industriels de fabrication par fermentation de terpènes et de butanol ou de conversion chimique du bioéthanol en éthylène et dans ses dérivés.

Il est recommandé en conclusion de soutenir le développement de la chimie du végétal en s’appuyant sur les réalisations industrielles engagées, y compris celles associées aux biocarburants de première génération. Les filières françaises et européennes ont certains avantages concurrentiels qu’il convient de valoriser dans un petit nombre de projets d’ambition suffisante.

Pour lire le document en entier : Bioraffinerie_2010

ASTM D6866 Measures Organic Carbon vs Total Carbon

ASTM D6866  Measures Organic Carbon vs Total Carbon

• ASTM D6866 looks at Total Organic Carbon and excludes Inorganic Carbon

• Carbonates are excluded from ASTM D6866 computations

ASTM D6866 was written for the US Department of Agriculture to provide a measure of renewable carbon to total organic carbon within carbon-containing solids, liquids, and gases. The term « biobased » is therein defined as « total renewable carbon to total ORGANIC carbon. »

Biobased Products Definition

As defined by the 2002 Farm Bill, biobased products are commercial or industrial products (other than food or feed) that are composed in whole, or in significant part, of biological products, renewable agricultural materials (including plant, animal, and marine materials), or forestry materials. The 2008 Farm Bill extended the definition of biobased products to include biobased intermediate ingredients or feedstocks.

Biobased products like writing papers, paints, insect repellents, plastics, liquid cleaners, diesel fuel additives, and floor tiles contain inorganic carbon in significant quantities. Since ASTM D6866, by definition, only takes into account total organic carbon, inclusion of inorganic carbon in the biobased content calculation will affect the accuracy of the measurement. It is important to know if the product submitted for ASTM D6866 testing has inorganic components so that correction factors will be applied during biobased content calculation. Biobased products with inorganic carbon that has little or no carbon 14 activity will have biobased content values that are too low if corrections will not be applied. Inorganic carbon in biobased products is usually present in the form of carbonates. However, not all carbonate-containing biobased products have sufficient amounts of inorganic carbon to affect the accuracy of the results. Products with high organic carbon content and low inorganic carbon content will generally not be affected by the presence of the latter. Those with very low organic carbon content, on the other hand, will be affected by even small amounts of inorganic carbon because the latter constitutes a significant portion of the product’s total carbon content. For products with inorganic carbon constituting more than 3% of the total carbon, the inorganic carbon must be excluded from the biobased content calculation. Thus, to ensure the accuracy of results, the lab must be informed if a product’s inorganic component concentration is sufficient enough to pose analytical concerns.

Aerospace: economic and environmental impacts of the use of new materials

While time and experience have helped composites become established in the aerospace industry, these materials continue to be closely monitored, with extra efforts on the part of aircraft manufacturers. Today, it is generally acknowledged that every passenger who makes the round trip from Paris to New York by plane in normal travelling conditions “produces” one metric ton of CO2. One can easily calculate the per-passenger fuel consumption at about 400 litres of kerosene. That may seem like a lot, but given the distance between Paris and New York (about 5,850 km, or 11,700 km round trip), 400 litres of fuel to go 12,000 km comes out to an average per-passenger consumption of about 3.5 litres per 100 km. Certainly better than any car! Environment and economy We are faced with a twofold problem, both environmental and economic. These two notions cannot be addressed separately. With more than two billion passengers per year, the CO2 production for travel by aircraft adds up to impressive quantities of CO2 emissions – more than 600 million metric tons per year! And yet, all these tons account for only 5% of annual global human-induced production. On the economic side, the aerospace industry generates more than 30 million jobs worldwide and the equivalent of 7.5% of global GDP. So once again for this issue, the environmental and economic aspects are crucial.

You can read this article in : Aerospace – economic and environmental impacts

Or in the JEC Composites Magazine N° 72

Journée Analyse du Cycle de Vie au Pôle ELASTOPOLE

Elastopôle, le pôle de compétitivité du caoutchouc et des polymères, a organisé sa 4ème journée d’axe sur la thématique du Développement durable le jeudi 7 juin 2012 à Cergy-Pontoise.

Cette journée a été consacrée aux thèmes de l’Eco-conception et de l’Analyse du cycle de vie, des sujets primordiaux pour les matériaux élastomères. La conception, la fabrication, l’utilisation et le recyclage de mélanges et de produits élastomères font appel à une chaine de valeur complexe, pour laquelle la mise en œuvre d’une démarche d’éco-conception et l’utilisation de méthodologies telle l’analyse de cycle sont appelées à se développer afin de répondre aux enjeux environnementaux, énergétiques, économiques et sociétaux des prochaines années.

Des présentations d’horizons variés et complémentaires, industriel, éco-organisme, recherche, bureau d’études environnementales, …, ont permis d’approfondir les connaissances, de dialoguer avec les experts et d’envisager les futurs projets collaboratifs et actions collectives à mener sur ces thèmes d’avenir.

RESCOLL a été invité à présenter ses actions dans le domaine (projets européens et nationaux d’éco-conception, ETV,…)  et plus particulièrement les expériences pilote menées en partenariat avec le CRA (action collective Green Power avec 5 PMI Aquitaines) et la DIRECCT Aquitaine (action collective Eco-Conception avec 10 autres PMI Aquitaines).

Pour télécharger la présentation de RESCOLL : RESCOLL Elastopole