En tournée médiatique pour la promotion de son dernier ouvrage, « Le Battement d’aile du papillon », Christian Estrosi donne son avis sur tous les grands débats du moment : sécurité, police, récidive… Et lorsque l’ex-ministre de l’Industrie est interrogé sur le nucléaire, il revendique son ancienne compétence (« je peux vous dire que je connais un petit peu ce sujet ») pour donner de la force à son argumentation.
Invité de l’émission « C à vous », diffusée sur France 5 lundi, Christian Estrosi a ainsi justifié son hostilité aux énergies solaires et éoliennes :
« On propose des éoliennes, c’est-à-dire des énergies qui ne sont pas constantes. Je vous rappelle simplement que l’électricité, on l’utilise surtout quand il fait froid l’hiver et la nuit […]. Et l’hiver et la nuit, y a pas de soleil, y a pas de vent. Ce serait nous fragiliser considérablement ! Il faudrait couvrir la France tous les 10 km de près de dix éoliennes, c’est-à-dire que toute la métropole serait un champ d’éoliennes pour pouvoir arriver à la proposition de François Hollande. »
Face à cette déclaration pour le moins maladroite, les journalistes rient mais ne relèvent pas deux erreurs. Si le maire de Nice est un spécialiste des questions d’énergies, il semble avoir oublié que :
• les chercheurs mettent l’accent sur la maîtrise du stockage de l’énergie solaire et éolienne ;
• des pays à l’ensoleillement peu réputé, comme l’Allemagne, misent sur le solaire. La part de l’éolien dans la production d’énergie électrique dans ce même pays est de l’ordre de 7%, selon le syndicat des énergies renouvelables. L’Allemagne n’est pas encore un immense « champ d’éoliennes »
Source : Rue89