Le démontage ou « dissassembly » est inhérent à toute approche éco-design qui se respecte. Il se fonde sur une réflexion amont visant à concevoir l’objet, le produit ou le mobilier en intégrant au préalable une approche design prenant en compte sa fin de vie. Là est la mutation. Auparavant, la question de la fin de vie ne se posait pas, en tout cas, pas avant d’avoir pris le crayon !
Ceci implique de proposer du mobilier sans clou ni vis, dans le domaine de l’habitat ou du monde de l’office, comme le sont par exemple, tous les meubles édités et commercialisés par l’Edito, dont la table Samuel de Philippe Rhieling avec son beau pied croisé. De la même façon le plateau de la table Fidji de Lafuma en bois aggloméré est fixé sans colle permettant de combiner ainsi les avantages d’un plateau aggloméré (valorisation de déchets de bois), sans les inconvénients des impacts liés à l’utilisation de colle. Mais, nouvelle démarche, la colle peut elle-même être pensée en tant que telle dans une approche de fin de vie. Et cela a son importance, pour les produits qui nécessitent un collage de haute performance. D’autant que l’usage de plus en plus fréquent de multi-matériaux n’est pas négligeable à prendre en compte, lorsqu’il s’agit de recyclage.
C’est ce que l’on découvre dans le dernier numéro de Décembre 2012 de la revue Industrie et Technologies qui a donné la parole à des experts de technologie innovante, dont Maxime Olive de la Société Rescoll. Avec l’usage de plus en plus fréquent de multimatériaux et les problématique de recyclage que cela implique, l’emploi d’une technique de décollement simplifiée peut permettre de coller puis de décoller ce qui présente un intérêt majeur. Néanmoins la problématique économique est à prendre en compte et à intégrer dans l’approche globale selon les applications de masse envisagées, qu’il s’agisse d’automobile, d’aérospatiale ou de l’industrie ferroviaire. Et là, l’avenir est devant nous.
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http://leblogecodesign.fr/index.php/2013/01/18/demontage-ou-dissasembly/