Air France teste un vol low cost en carbone

Comme bon nombre de ses concurrents, la compagnie aérienne française a réalisé, ce jeudi 13 octobre, un vol commercial «vert», destiné à réduire de moitié les émissions de CO2.

Concrètement, trois leviers ont été actionnés pour atteindre l’objectif visé: le poids de l’avion, l’utilisation de 50% de biocarburants issus d’huiles usagées mélangés à 50% de kérosène traditionnel et l’optimisation des trajectoires de l’appareil, a détaillé Bertrand Lebel, directeur général adjoint au développement durable chez Air France.
«Ce vol est fait avec des éléments qui vont permettre de réduire l'empreinte carbone de plus de 50%» par rapport à un vol classique, a-t-il souligné lors d’une conférence de presse, organisée peu avant le décollage.
S’agissant du poids de l’avion, un moyen-courrier A321, Air France a réduit le poids des sièges (de près de 5 kilogrammes), des meubles à bord, de la moquette et même des gobelets en plastique.
L’avion devait aussi suivre une trajectoire sur-mesure: «Pour consommer moins de carburant, il faut monter le plus régulièrement possible, sans palier intermédiaire» et descendre de la même façon, a détaillé Maurice Georges de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).
En allure de croisière, l’A321 va se fixer à environ 11.000 mètres, l’altitude normale d’un long-courrier et emprunter la route la plus courte possible.
Les contrôleurs du ciel vont «intégrer» ce vol précurseur dans les 500 autres vols simultanés qui tournent en permanence dans le ciel français. A grande échelle, ce serait un casse-tête de dessiner de telles trajectoires pour les 10.000 vols quotidiens en France, selon les experts. «C’est un enjeu», a reconnu Maurice Georges.
Il serait également difficile de généraliser les biocarburants, car ils «ne sont pas à une étape de maturité industrielle», a expliqué Bertrand Lebel qui a admis qu’il s’agissait avant tout d’un vol destiné à faire de la pédagogie et à sensibiliser.
La généralisation de ces pratiques n’est pas encore à l’ordre du jour. La DGAC n’est pas encore outillée pour guider de trop nombreux vols à haute altitude. De plus, comme le rappelait un récent colloque organisé par l’Office national d’études et de recherches aérospatiales (Onera), la production industrielle d’agro-kérosène reste encore un rêve d’ingénieur.

Source : Le Journal de l’Environnement.

Colloque « Innover et être responsable, les clés du développement durable »

La délégation régionale Aquitaine du Groupe AFNOR a organise le 13 octobre à Bordeaux, un colloque mettant en avant les pratiques d’entreprises régionales qui ont su allier avec exemplarité « innovation » et « engagements responsables ».
Cette 7ème édition des Rencontres Régionales Sud-Ouest AFNOR a été une opportunité pour comprendre les bénéfices d’un engagement responsable en matière d’innovation technique, organisationnelle et sociale. Ce rendez-vous a également été l’occasion de faire le point sur l’ISO 26000, un an après sa publication.
Témoignages, outils et méthodes ont été partagés pour innover tout en respectant notre environnement et notre bien-être social.
RESCOLL a été présenté avec un double focus. Tout d’abord son engagement pour une innovation responsable avec l’incorporation d’une intégrante environnementale dans les études d’innovation (Eco-innovation, analyse du cycle de vie,…).
Mais aussi pour sa forma juridique impliquant fortement le personnel dans la vie de l’entreprise.
Pour plus d’infos : rescoll@rescoll.fr

Les filières industrielles stratégiques de l’économie verte

Ces dernières années, la politique économique de la France a connu une rupture importante : d’une contrainte perçue comme pesant sur l’économie, la protection de l’environnement est devenue une opportunité d’investissement génératrice de croissance et d’emplois.
Au plan mondial, la crise économique et financière a servi de révélateur général, pratiquement tous les plans de relance de fin 2008 concentrant les investissements sur les mêmes filières :
– les filières qui permettent de lutter contre le changement climatique en réduisant les émissions de gaz à effet de serre par une moindre consommation d’énergie ou par le développement de sources d’énergie décarbonées,
– mais aussi des filières qui ont pour conséquence, plus globalement, de réduire la consommation de ressources naturelles, notamment à travers le recyclage des déchets ou le retraitement de l’eau. Ces filières auront des conséquences favorables sur l’environnement puisqu’elles conduisent à limiter l’impact environnemental de notre consommation et de nos modes de production.
Aujourd’hui, en France comme dans l’ensemble des pays industrialisés, cette évolution est perçue comme un enjeu essentiel.
Ainsi, les filières de la croissance verte sont les conditions d’une nouvelle «économie verte», qui ne se limite pas à quelques filières et qui doit nous permettre d’adapter nos modes de vie pour que près de 10 milliards d’hommes puissent partager la même planète en 2050 dans des conditions acceptables pour tous, tant en termes de climat que de conditions de vie.
Une étude a été menée par le Ministère de l’Écologie sur « Les filières industrielles stratégiques de l’économie verte ».
Vous pouvez  télécharger ce rapport en cliquant sur : Rapport filieres industrielles strategiques economie verte

Un caoutchouc naturel européen? Bientôt ce sera possible

Aujourd’hui, le caoutchouc est omniprésent. Grâce à ses propriétés d’élasticité, d’étanchéité et d’amortissement, ce polymère élastique, ou élastomère, sert à fabriquer plus de 40 000 produits d’usage industriel, ménager, alimentaire ou médical, les plus connus étant les pneumatiques, les gants médicaux et les préservatifs.
Toutefois, l’hévéa (Hevea brasiliensis), cultivé désormais surtout en Asie, ne permet plus de couvrir la demande croissante de caoutchouc naturel. Aussi certains des principaux pays transformateurs de caoutchouc, dont les États-Unis et, en Europe, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Espagne, envisagent-ils d’en produire eux-mêmes. En adaptant l’hévéa aux climat tempéré ? Non, en exploitant deux plantes productrices d’un caoutchouc aux propriétés comparables à celles du latex d’hévéa : un buisson du Mexique, le guayule (Parthenium argentatum), et une plante herbacée du Kazakhstan, le pissenlit russe (Taraxacum kok saghyz).
Actuellement, le caoutchouc synthétique représente 60 pour cent de la consommation mondiale. En effet, depuis la fin du XIXe siècle, on sait fabriquer du caoutchouc en polymérisant sa molécule de base, l’isoprène, dérivée du pétrole, à l’aide de divers procédés chimiques, appliqués à l’échelle industrielle depuis la Première Guerre mondiale. Toutefois, le prix du pétrole variant beaucoup, les coûts de production des élastomères synthétiques fluctuent également et devraient croître à l’avenir avec la raréfaction de l’or noir. En outre, malgré des décennies de recherche, le caoutchouc synthétique n’a pas les mêmes qualités que son analogue naturel. Celui-ci est doté de meilleures propriétés dynamiques, en particulier la résilience, c’est à- dire la capacité à supporter de grandes déformations sans se rompre et à retrouver sa forme initiale quand la contrainte est levée. Il est plus résistant à l’abrasion, aux chocs et au déchirement….
Veuillez trouver ci-joint l’article consacré par la revue « Pour la Science » aux recherches sur l’obtention d’un caoutchouc naturel européen :caoutchouc_060710-1

Alternatives végétales potentielles pour le Bisphénol A (BPA)

Le bisphénol A (BPA) est un composé chimique issu de la réaction entre deux équivalents de phénol et un équivalent d’acétone, dont la toxicité sur le corps humain est en débat.
Le bisphénol A est utilisé à l’heure actuelle comme monomère pour la fabrication industrielle par polymérisation de plastiques de type polycarbonate et de résines époxy.
Il est également utilisé comme antioxydant dans les plastifiants et le PVC, et comme inhibiteur de polymérisation dans le PVC.
Les polycarbonates sont très largement utilisés dans des produits de consommation courants depuis les lunettes de soleil et les CD jusqu’aux récipients pour l’eau et la nourriture.
Le bisphénol A est suspecté d’être un perturbateur endocrinien œstrogéno-mimétique capable de se lier au récepteur α des œstrogènes. Cependant , il a été démontré que son action serait environ 1 000 fois inférieure à celle de l’œstradiol, mais il est très présent dans notre environnement (environ trois millions de tonnes de BPA sont produites chaque année dans le monde) et dans le corps humain.
Compte tenu de cette problématique, et malgré son intérêt industriel, des recherches sont actuellement en cours pour essayer de la remplacer.
Veuillez trouver en PJ une synthèse sur les remplaçants végétaux potentiels pour ce produit : VEGEREACH_No5_BPA_diffusable

Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, Laurent WAUQUIEZ et Eric BESSON annoncent les résultats de l’appel à projets éco-industries 2011

Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, Ministre de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, Laurent WAUQUIEZ, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Eric BESSON, Ministre chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique, annoncent la sélection de 23 projets de recherche et développement (R&D) portant sur les écotechnologies, notamment dans le domaine de la prévention, de la mesure et de la lutte contre les pollutions locales (air, eau, sols, déchets…) qui bénéficieront d’aides des pouvoirs
publics.
Afin d’inciter les entreprises des éco-industries à innover dans les écotechnologies, domaine à fort potentiel de croissance industrielle, un appel à projets a été lancé par le Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) et OSEO. Il vise à soutenir des projets à fort potentiel économique et environnemental, avec des perspectives de mise sur le marché relativement proches (deux à cinq ans). Cet appel à projets est coordonné avec celui du programme ECOTECH de l’Agence nationale de la recherche (ANR), lancé concomitamment, qui cible les mêmes thématiques mais pour des projets de recherche plus en amont.
L’effort total d’investissement pour ces appel à projets s’élève à 42,4 millions d’euros, l’aide attribuée par le Ministère chargé de l’Industrie s’élève à 7,9 millions d’euros, celle attribuée par l’ADEME à 3,7 millions d’euros et celle attribuée par l’ANR à 11 millions d’euros.
Au total, 91 projets auront été retenus à l’occasion des trois appels à projets éco-industries 2009, 2010 et 2011, soit un investissement total en R&D de 150 millions d’euros.
Parmi ceux-ci, RESCOLL s’est vu financer 2 projets de R&D : en 2009 le projet ECOWINDAR qui vise le recyclage dans le domaine automobile et cette année le projet NEOLIGNOCOL qui a pour objectif la mise au point d’un éco-liant pour la fabrication de panneaux de bois.

Pour télécharger la liste des projets financés : resultats-aap-eco-ind2011

Les plastiques au coeur de l’aventure aéronautique

Le Solar Impulse est entré dans l’histoire de l’aéronautique le 8 juillet 2010, jour où il a volé plus de 24 heures sans interruption uniquement propulsé par ses panneaux solaires et ses batteries au Lithium.
Son envergure totale de 64 mètres équivaut à celle d’un Airbus A340. Pourtant, il ne pèse pas plus lourd qu’une petite voiture.

 

André Borschberg : Quelle préparation physique pour piloter le monoplace HB-SIA ?

Il y a deux aspects dans ma préparation : le physique d’un côté et le mental de l’autre.

La pratique du fitness me permet de trouver un équilibre corporel indispensable tandis que le yoga et la méditation m’aident dans ma préparation mentale.

26 heures passées sans bouger dans une cabine de deux mètres ça peut paraître long, j’ai recours pour cela à certaines techniques de respiration et puis, j’ai appris à faire travailler mes muscles sans bouger. C’est inconfortable pendant les trois premières heures, on est un peu ankylosé, mais grâce à ces petits exercices corporels, tout disparaît !

André Borschberg : Quel est le rôle actuel des matériaux composites et des polymères dans Solar Impulse ?

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Projet SOLCIS : Le salut de la filière photovoltaïque française passe par l’innovation

Créée en novembre 2008 et opérationnelle depuis juillet 2009, la société NEXCIS a pour vocation à développer un procédé low cost de production de cellules photovoltaïques en couches minces (CIGS : Cuivre, Indium, Gallium, Sélénium) via une technologie de rupture. Objectif : développer un process compétitif par rapport au silicium cristallin chinois autour d’une ambition industrielle française !

Innovation : Du procédé à l’encapsulation
Depuis quelques mois, Nexcis, dans le cadre du projet SOLCIS cofinancé par OSEO,  travaille sur la technologie des couches minces CIGS, celle qui doit permettre de passer un cap. Pour l’heure, la réalisation des couches minces en CIGS est essentiellement fondée sur un procédé classique qui consiste à co-évaporer, sous vide, du cuivre, du gallium et de l’indium en surpression de sélénium. Eh bien, Nexcis a pour ambition de réaliser ces opérations en limitant justement les étapes sous vide et en les réalisant sous pression atmosphérique avec à la clé des gains de temps et de coût. Les ingénieurs de Nexcis sont ainsi en train de mettre au point un système d’électro dépôt de cuivre, d’indium et de gallium recuit sous atmosphère de sélénium et de soufre.

De leur côté, les équipes de RESCOLL…..

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Affichage environnemental : Ethicity dresse une première analyse de l’expérimentation

Dans une étude sur la consommation durable, publiée le 8 septembre, le cabinet Ethicity a mené une analyse de 43 expérimentations d’affichage environnemental. Pour rappel, l’expérimentation nationale du dispositif a été lancée le 1er juillet dernier. 168 entreprises ou groupements d’entreprise y prendront part pendant un an.

Une grande diversité dans la formeL’étude se penche d’abord sur la forme.  »Si l’expérimentation est structurée par un référentiel de bonnes pratiques pour l’affichage environnemental (BP X 30 – 323), la façon de mettre en avant l’impact, que ce soit sur la manière de présenter, de calculer, de nommer, de communiquer, recèle d’une richesse rarement atteinte ». Ainsi, le CO2 est nommé ou présenté de 12 manières différentes, ce qui  »permettra en juillet prochain de savoir ce qui est le plus clair pour le consommateur ». Plus globalement, Ethicity note que  »peu d’expérimentations répondent à toutes les attentes des Français en matière de communication responsable ». Continuer la lecture de « Affichage environnemental : Ethicity dresse une première analyse de l’expérimentation »

ASTRIUM, l’ONERA et RESCOLL partenaires dans un projet innovant dans le domaine éolien

Du fait de l’augmentation croissante de la taille des éoliennes, de la recherche de performance et de gain de masse, de l’augmentation associée des charges mécaniques, de l’évolutions des règles de certification, prenant de plus en plus en référence les normes aéronautiques et dubesoin d’automatisation des processus de fabrication, Astrium a identifié dès 2006 le marché éolien, en particulier en offshore, comme un secteur dans lequel ses compétences pouvaient être applicables. Dans ce cadre,  Astrium a mis en place un projet industriel visant à adapter ses compétences en vue de proposer à ce marché une offre globale couvrant toutes les phases de vie des pales d’éoliennes, avec des pales au « standard qualité de type aéronautique » tout en restant au prix du marché de l’éolien.
Cet objectif répond à la demande croissante de fiabilité de la part des opérateurs éoliens, dont le coût de maintenance représente une part importante du coût d’exploitation. Ceci est d’autant plus vrai dans le cas de la maintenance des parcs éoliens offshore.
Le développement de pales de qualité aéronautique est donc un atout majeur permettant de rentrer sur le marché éolien français dans un premier temps, puis à terme de proposer ces produits à l’exportation.
Le projet R&D, cofinacé par l’ADEME, s’inscrit donc dans cette démarche, avec l’objectif de rattraper d’abord le retard pris par le secteur industriel français des pales par rapport aux autres pays européens, puis d’innover technologiquement pour prendre une place majeure sur le marché des pales de prochaine génération, en particulier sur le marché offshore.
L’accent sera notamment mis sur les activités génériques permettant d’augmenter la « maturité technologique » des partenaires du projet, afin de répondre aux besoins du marché, tout en intégrant des aspects permettant de favoriser l’acceptabilité de l’éolien sur le marché français (acoustique, l’éco-conception et la recyclabilité des pales).
Les travaux réalisés dans le cadre de ce projet R&D font l’objet d’une collaboration avec l’ONERA et le Centre de Recherche RESCOLL.

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