L’année 2009 est de nouveau une année record pour l’utilisation de l’énergie éolienne dans le Monde. En dépit de la crise économique globale, les investissements dans de nouvelles éoliennes ont dépassé de beaucoup ceux des années passées.
La capacité éolienne mondiale installée a atteint 159 213 MW, après 120 903 MW
en 2008, 93 930 MW en 2007, 74 123 MW en 2006 et 59 012 MW en 2005. De nouveau, on peut constater que la capacité éolienne installée fait plus que doubler tous les trois ans.
Le marché des nouvelles éoliennes a progressé de 42.1 % et atteint un volume total de 38 312 MW, après 26 969 MW en 2008, 19 808 MW en 2007 et 15 111 MW en 2006. Il y a dix ans, ce marché ne représentait que 4 GW, le dixième de sa valeur en 2009.
En comparaison, selon l’Agence Internationale de l’Energie Atomique, la part de l’énergie nucléaire dans le marché mondial de l’énergie a encore baissé en 2009 et le nombre de centrales nucléaire a diminué d’une unité.
Le chiffre d’affaires mondial du secteur éolien a atteint 50 milliards d’euros (70 milliards de dollars) en 2009, à comparer aux 40 milliards d’euros l’année précédente.
La crise financière et économique globale, l’un dans l’autre, n’a pas eu d’impact négatif sur le développement général du secteur éolien mondial. De nombreux gouvernements ont envoyé des signaux clairs sur leur volonté d’accélérer le déploiement éolien dans leur pays et indiqué que l’investissement dans l’éolien et les autres énergies renouvelables était vu comme la réponse aux crises financière et aussi énergétique. Par conséquent, des schémas politiquement stables et le plus souvent améliorés ont abouti à davantage d’investissement dans l’utilisation du vent au niveau mondial.
Deux jalons importants, dans ce contexte, ont été la première loi de tarif de rachat en Amérique du Nord, adoptée en Ontario, au lendemain de la WWEC2008, et l’introduction du premier tarif de rachat en Afrique par le National Energy Regulator d’Afrique du Sud.
Au sein de cet environnement politique et comme prévu dans le Rapport Mondial 2008 sur l’Energie Eolienne, le secteur financier a commencé à comprendre que l’énergie éolienne est par principe un investissement à faible risque, et non seulement pour les investisseurs eux-mêmes, une fois mises en place des bonnes politiques. En plus de tels bénéfices microéconomiques directs pour les investisseurs, les éoliennes stabilisent l’ensemble des prix de l’énergie et par conséquent réduisent les risques économiques globaux des pays en diminuant la dépendance (la plupart du temps importante) aux ressources fossiles ou nucléaires.
Des perspectives intéressantes pour financer l’éolien et les autres énergies renouvelables sont apparues lors des discussions de l’ONU sur le changement climatique : l’IRENA, International Renewable Energy Alliance, a proposé au COP15 à Copenhague un Fonds Global pour l’Investissement dans les Energies Renouvelables, incluant un programme de tarif de rachat global. Cette proposition pourrait surtout permettre aux pays en développement d’investir à large échelle dans les énergies renouvelables et intéresse déjà des gouvernements et organisations internationales. Dans le cadre de l’UNFCCC, cela ouvrirait la voie vers un déploiement mondial puissant et accéléré des énergies renouvelables.
Le taux de croissance est le rapport entre la nouvelle capacité installée et la
capacité totale installée l ‘année précédente. Le taux de croissance s’accroît continuellement depuis l’année 2004, atteignant 31.7 % en 2009, le taux le plus élevé depuis 2001, après 29.0 % en 2008, 26.6 % en 2007, 25.6 % en 2006 et 23.8 % en 2005.
Les taux de croissance les plus élevés de l’année 2009, avec plus de 100 %, peuvent être trouvés au Mexique, qui a quadruplé sa capacité installée, en Turquie (132 %) qui avait le plus fort taux de croissance les années passées, en Chine (113 %) ainsi qu’au Maroc (104 %).
Il est encourageant de constater que trois de ces quatre plus forts taux de croissance se trouvent en Afrique et en Amérique Latine, deux régions toujours en retard par rapport au reste du Monde en terme d’exploitation commerciale de l’énergie éolienne.
Parmi les marchés majeurs, les Etats-Unis (39.3 %), le Canada (40.1 %) et la France (32.8 %) ont montré des croissances au-dessus de la moyenne. En 2009, 82 pays en tout utilisent commercialement l’énergie éolienne, dont 49 qui ont accru leur capacité de production. La Chine et les Etats-Unis se sont placés, de beaucoup, comme les deux plus gros marchés pour les nouvelles installations, représentant à eux deux 61.9 % de la capacité ajoutée, une proportion supérieure à celle de l’année dernière (53.7 %).
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