Besoin d’industrialisation pour la chimie du végétal

La chimie du végétal, qui fabrique des produits chimiques à partir de ressources végétales et non fossiles, a besoin de soutiens publics pour passer à un stade industriel en Europe, a estimé mardi Christophe Rupp-Dahlem, le président de l’association d’industriels ACDV. « Il y a des investissements importants à faire. On a besoin d’un coup de main des pouvoirs publics pour nous aider dans cette phase de démarrage de cette nouvelle chimie du végétal », a expliqué à l’AFP M. Rupp-Dahlem. La chimie du végétal utilise soit des matières agricoles comme le colza ou la betterave, ou de la cellulose du bois, pour produire notamment des plastiques, des solvants ou encore des tensioactifs utilisés dans les cosmétiques ou les détergents. Les industriels se penchent aussi sur l’utilisation d’algues. Estimé à 28 milliards d’euros en Europe pour 2010, ce marché devrait atteindre 51 milliards d’euros en 2020, rappelle le président de l’ACDV (Association Chimie du Végétal). Si la recherche est soutenue, notamment à travers les investissements d’avenir en France, de l’innovation jusqu’aux premiers démonstrateurs industriels, « nous avons aussi besoin d’être aidés quand on va lancer les produits ». Il appelle de ses vœux des aides pour les premières unités industrielles, ainsi que des incitations à utiliser des produits issus de ressources végétales « par exemple, avec une préférence sur les marchés publics ».

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SUST-FOREST : la gestion durable de la forêt

Dans le cadre du projet européen SUST-FOREST qui part du principe que l’exploitation de la forêt peut être réalisé de manière durable, un atelier de diagnostic dans le secteur industriel des produits résineux va âtre organisé début Décembre à Coca (Espagne).
Prenant comme exemple le gemmage des pins, le projet compte vérifier que les aspects économiques, sociaux, sociétaux et environnementaux peuvent s’aborder ensemble dans cette activité.

La journée de travail s’adresse aux entreprises situées dans le champ d’application territorial de SUDOE dont l’activité est la distillation de résines naturelles ou la transformation secondaire de la colophane et la térébenthine ainsi qu’aux producteurs régionaux, nationaux ou européens de produits utilisant la colophane et l’essence de térébenthine dans leur fabrication.
Les 2 majors du secteurs, le français DRT et l’espagnol LURESA participent activement à cette journée.
Pour télécharger le programme : Journée COCA
Pour s’inscrire (inscription obligatoire) : http://www.pfcyl.es/taller%20resina
Pour plus d’infos sur le projet SUST-FOREST : http://www.sust-forest.eu

Un caoutchouc naturel européen? Bientôt ce sera possible

Aujourd’hui, le caoutchouc est omniprésent. Grâce à ses propriétés d’élasticité, d’étanchéité et d’amortissement, ce polymère élastique, ou élastomère, sert à fabriquer plus de 40 000 produits d’usage industriel, ménager, alimentaire ou médical, les plus connus étant les pneumatiques, les gants médicaux et les préservatifs.
Toutefois, l’hévéa (Hevea brasiliensis), cultivé désormais surtout en Asie, ne permet plus de couvrir la demande croissante de caoutchouc naturel. Aussi certains des principaux pays transformateurs de caoutchouc, dont les États-Unis et, en Europe, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Espagne, envisagent-ils d’en produire eux-mêmes. En adaptant l’hévéa aux climat tempéré ? Non, en exploitant deux plantes productrices d’un caoutchouc aux propriétés comparables à celles du latex d’hévéa : un buisson du Mexique, le guayule (Parthenium argentatum), et une plante herbacée du Kazakhstan, le pissenlit russe (Taraxacum kok saghyz).
Actuellement, le caoutchouc synthétique représente 60 pour cent de la consommation mondiale. En effet, depuis la fin du XIXe siècle, on sait fabriquer du caoutchouc en polymérisant sa molécule de base, l’isoprène, dérivée du pétrole, à l’aide de divers procédés chimiques, appliqués à l’échelle industrielle depuis la Première Guerre mondiale. Toutefois, le prix du pétrole variant beaucoup, les coûts de production des élastomères synthétiques fluctuent également et devraient croître à l’avenir avec la raréfaction de l’or noir. En outre, malgré des décennies de recherche, le caoutchouc synthétique n’a pas les mêmes qualités que son analogue naturel. Celui-ci est doté de meilleures propriétés dynamiques, en particulier la résilience, c’est à- dire la capacité à supporter de grandes déformations sans se rompre et à retrouver sa forme initiale quand la contrainte est levée. Il est plus résistant à l’abrasion, aux chocs et au déchirement….
Veuillez trouver ci-joint l’article consacré par la revue « Pour la Science » aux recherches sur l’obtention d’un caoutchouc naturel européen :caoutchouc_060710-1

Alternatives végétales potentielles pour le Bisphénol A (BPA)

Le bisphénol A (BPA) est un composé chimique issu de la réaction entre deux équivalents de phénol et un équivalent d’acétone, dont la toxicité sur le corps humain est en débat.
Le bisphénol A est utilisé à l’heure actuelle comme monomère pour la fabrication industrielle par polymérisation de plastiques de type polycarbonate et de résines époxy.
Il est également utilisé comme antioxydant dans les plastifiants et le PVC, et comme inhibiteur de polymérisation dans le PVC.
Les polycarbonates sont très largement utilisés dans des produits de consommation courants depuis les lunettes de soleil et les CD jusqu’aux récipients pour l’eau et la nourriture.
Le bisphénol A est suspecté d’être un perturbateur endocrinien œstrogéno-mimétique capable de se lier au récepteur α des œstrogènes. Cependant , il a été démontré que son action serait environ 1 000 fois inférieure à celle de l’œstradiol, mais il est très présent dans notre environnement (environ trois millions de tonnes de BPA sont produites chaque année dans le monde) et dans le corps humain.
Compte tenu de cette problématique, et malgré son intérêt industriel, des recherches sont actuellement en cours pour essayer de la remplacer.
Veuillez trouver en PJ une synthèse sur les remplaçants végétaux potentiels pour ce produit : VEGEREACH_No5_BPA_diffusable

Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, Laurent WAUQUIEZ et Eric BESSON annoncent les résultats de l’appel à projets éco-industries 2011

Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, Ministre de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, Laurent WAUQUIEZ, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Eric BESSON, Ministre chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique, annoncent la sélection de 23 projets de recherche et développement (R&D) portant sur les écotechnologies, notamment dans le domaine de la prévention, de la mesure et de la lutte contre les pollutions locales (air, eau, sols, déchets…) qui bénéficieront d’aides des pouvoirs
publics.
Afin d’inciter les entreprises des éco-industries à innover dans les écotechnologies, domaine à fort potentiel de croissance industrielle, un appel à projets a été lancé par le Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) et OSEO. Il vise à soutenir des projets à fort potentiel économique et environnemental, avec des perspectives de mise sur le marché relativement proches (deux à cinq ans). Cet appel à projets est coordonné avec celui du programme ECOTECH de l’Agence nationale de la recherche (ANR), lancé concomitamment, qui cible les mêmes thématiques mais pour des projets de recherche plus en amont.
L’effort total d’investissement pour ces appel à projets s’élève à 42,4 millions d’euros, l’aide attribuée par le Ministère chargé de l’Industrie s’élève à 7,9 millions d’euros, celle attribuée par l’ADEME à 3,7 millions d’euros et celle attribuée par l’ANR à 11 millions d’euros.
Au total, 91 projets auront été retenus à l’occasion des trois appels à projets éco-industries 2009, 2010 et 2011, soit un investissement total en R&D de 150 millions d’euros.
Parmi ceux-ci, RESCOLL s’est vu financer 2 projets de R&D : en 2009 le projet ECOWINDAR qui vise le recyclage dans le domaine automobile et cette année le projet NEOLIGNOCOL qui a pour objectif la mise au point d’un éco-liant pour la fabrication de panneaux de bois.

Pour télécharger la liste des projets financés : resultats-aap-eco-ind2011

Usages des résines biosourcées : quels développements ?

Les résines biosourcées sont au début de leur courbe d’expérience et constituent un groupe hétérogène de produits en termes de ressources, de propriétés, de maturité de développement, de capacités de production, d’usages et de marchés ciblés. Leur développement a relativement peu progressé dans les dernières années en termes de capacités mondiales (0,72 millions de tonnes par an en 2010, soit 0,3% de la production mondiale actuelle de plastique) alors même qu’elles font l’objet d’une attention croissante. Si les capacités pourraient atteindre 1,6 millions de tonnes d’ici 3 ans, nous faisons le constat depuis plusieurs années d’annonces de capacité de production croissantes, du développement du marché, et pour autant de capacités stagnantes.
Basé sur une cartographie mondiale des capacités actuelles de production et projetées à 3 années, puis sur l’étude des freins auprès des industriels utilisateurs, le rapport a pour objectif de comprendre ce qui freine aujourd’hui tant la demande que l’offre.
La réflexion menée dans cette étude est issue d’un processus incrémental basé sur l’identification de verrous pesant sur la filière française des résines biosourcées, ainsi que celle des leviers associés. En parallèle, un tour d’horizon des leviers incitatifs a été effectué dans les zones géographiques ciblées (États-Unis, Chine et Japon et Europe). En effet, parmi les pays membres de l’OCDE, les Etats-Unis et le Japon apparaissent comme leaders
en matière d’innovation et présentent donc des points de comparaison pertinents pour l’UE et la France. Les Etats-Unis ont de plus mis en place le « BioPreferred Program » misant sur l’exemplarité de l’Etat fédéral, sur une campagne importante de communication, sur une définition large des produits biosourcés, ainsi que sur la constitution d’une base de données sur base déclarative. La Chine a pour sa part été considérée au sein de cette étude pour des raisons économiques, mais également en raison des investissements qu’elle concède dans les filières de l’économie verte et qui la positionne d’ores et déjà comme un futur leader des économies « low carbone ».
Les réflexions menées ont alors permis d’identifier l’ensemble des verrous prioritaires agissant tant sur l’offre que sur la demande.
Pour plus d’infos : rapport_final_resines_biosourcees[1]

Objectif du projet européen SUST-FOREST : la gestion durable de la forêt

L’Autorité de Gestion du Programme de Coopération Territorial de l’Espace Sud-Ouest Européen vient de communiquer que le Comité de Programmation du 29 Novembre 2010 a décidé de concéder une aide FEDER d’environ 800 000 € au projet SUST-FOREST qui compte l’Institut Polytechnique de Bordeaux et RESCOLL comme participants français.
Le projet SUST-FOREST part du principe que l’exploitation de la forêt peut être réalisé de manière durable et respectueuse pour l’environnement et compte le démonter.
Prenant comme exemple le gemmage des pins, le projet compte vérifier que les aspects économiques, sociaux, sociétaux et environnementaux peuvent s’aborder ensemble dans cette activité.
Et qui sait ? Peut être dans quelques années le gemmage des pins aura ainsi fait son retour sur le massif forestier landais.

Projet FILTEXCOL : valorisation d’un sousproduit de l’industrie du latex naturel

Les produits à base de polyisoprène naturel sous forme latex -dispersion colloïdale de particules constituées de macromolécules- représentent un marché de 1,3Mt/an. Les deux phases non miscibles -eau et polymère- formant le latex restent en mélange stable grâce aux émulsifiants, lesquels forment un système très complexe dans le cas des latex naturels (LN).
La concentration du LN par centrifugation (1Mt/an monde) pour produire gants chirurgicaux et préservatifs donne un effluent appelé « skim » contenant  5 à 10 % du polyisoprène (PI) initial, conduisant à la dégradation de cette matière première et à la pollution des rivières, à cause de sa récupération ultérieure par un procédé archaïque avec l’acide sulfurique (1kg d’acide concentré / kg de PI récupéré).
Le projet vise un procédé de concentration du skim par ultrafiltration (UF) ou microfiltration (MF), permettant, d’une part, la récupération du PI sous forme de latex concentré utilisable par l’industrie et, d’autre part, la réduction de la demande chimique en oxygène (DCO) ainsi que l’absence de sulfates dans l’effluent (perméat), double problème de la filière.

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Isolants thermiques : comparatif de leurs performances

La qualité d’un isolant ne se limite pas à sa simple conductivité thermique. Le tableau extrait du dossier « Le Guide des isolants », Magazine La Maison écologique n°49, reprend les principaux critères qui permettent un comparatif global en isolation rapportée, consistant à renforcer thermiquement des parois. Ce tableau nous permet de comparer aussi bien les caractéristiques techniques des isolants que leur bilan environnemental. Il permet devalider les matériaux d’isolation présentant le meilleur rapport qualité technique, écologique et coût.
Nous rappelons que les prix sont formulés à titre indicatif et varient d’un fabricant à l’autre.

Télécharger le tableau : Comparatif isolants thermiques

Pour mesurer la conductivité thermique d’un isolant : vincent.palluault@rescoll.fr

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La wax GREEN FIX à l’honneur au musée CAP SCIENCES

La Galerie Industrie & Recherche de CAP SCIENCES, musée de la science et de la technologie, est la vitrine des savoir-faire, des pôles d’excellence de la recherche et des activités industrielles de la région Aquitaine. Elle permet de découvrir des lieux de travail, écouter des chercheurs raconter leur métier, s’informer sur l’actualité scientifique, tester ses connaissances ou encore s’inscrire à des visites d’entreprises.
A partir du 2 avril 2010 la Galerie propose une nouvelle exposition : Sports en Eaux
Surf, nautisme, plongée, kayak, natation, pêche,  … sont des sports très différents et partagent pourtant de nombreux points communs. L’eau, les vagues, la protection de l’environnement, l’utilisation de matériaux performants et écologiques, la création de structures innovantes, l’accessibilité au handicap.
Une place de choix est faite à GREEN FIX, la wax révolutionnaire visant le marché du surf mise au point par RESCOLL en collaboration avec la société NATURAL TECHNOLOGY.  Cette wax combine des propriétés exceptionnelles avec une composition 100% naturelle, contrairement à l’ensemble des autres wax sur le marché.
Commerciale depuis l’année 2009, elle a eu un succès immédiat et la reconnaissance des surfeurs, aussi bien assidus qu’occasionnels.