La chimie du végétal, qui fabrique des produits chimiques à partir de ressources végétales et non fossiles, a besoin de soutiens publics pour passer à un stade industriel en Europe, a estimé mardi Christophe Rupp-Dahlem, le président de l’association d’industriels ACDV. « Il y a des investissements importants à faire. On a besoin d’un coup de main des pouvoirs publics pour nous aider dans cette phase de démarrage de cette nouvelle chimie du végétal », a expliqué à l’AFP M. Rupp-Dahlem. La chimie du végétal utilise soit des matières agricoles comme le colza ou la betterave, ou de la cellulose du bois, pour produire notamment des plastiques, des solvants ou encore des tensioactifs utilisés dans les cosmétiques ou les détergents. Les industriels se penchent aussi sur l’utilisation d’algues. Estimé à 28 milliards d’euros en Europe pour 2010, ce marché devrait atteindre 51 milliards d’euros en 2020, rappelle le président de l’ACDV (Association Chimie du Végétal). Si la recherche est soutenue, notamment à travers les investissements d’avenir en France, de l’innovation jusqu’aux premiers démonstrateurs industriels, « nous avons aussi besoin d’être aidés quand on va lancer les produits ». Il appelle de ses vœux des aides pour les premières unités industrielles, ainsi que des incitations à utiliser des produits issus de ressources végétales « par exemple, avec une préférence sur les marchés publics ».
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