La combustion du bois de forêt pour produire de l’énergie est en fait plus polluante et dangereuse pour l’environnement que l’utilisation de l’essence ou du charbon, affirme mercredi Greenpeace Canada dans un rapport basé sur de nombreux travaux de recherche.
Plusieurs provinces canadiennes ont ouvert les forêts publiques à l’extraction à grande échelle de matière végétale (arbres, arbuste, souches, racines et feuillages) pour produire de l’énergie à partir de leur combustion dans des centrales électriques.
L’association écologiste qualifie cette politique de « biomascarade » et fait remarquer qu’il n’y a eu aucun débat public sur la question ni mise en place de règles environnementales adéquates.
Contrairement à ce que prétendent les autorités et les compagnies intéressées, Greenpeace affirme que la combustion ces arbres n’est pas « carboneutre », autrement dit qu’elle ne présente pas de bilan neutre des émissions de dioxyde de carbone et plus généralement de gaz à effet de serre.
En fait, les centrales électriques nord-américaines fonctionnant à la biomasse « émettent jusqu’à 150% de plus de CO2, 400% de plus de monoxyde de carbone irritant pour les poumons, et 200% de plus de particules fines qui causent l’asthme », affirme Nicolas Mainville, responsable de la campagne « Forêt » de Greenpeace dans son rapport.
Par ailleurs, les émissions de CO2 provenant de la bioénergie forestière ne sont pas comptabilisées parce que les autorités les considèrent à tort comme carboneutres. En réalité, toujours selon Greenpeace Canada, il s’agit d’environ 40 mégatonnes par an, ce qui dépasse celles du parc automobile canadien en 2009.
Le rapport dénonce aussi la croissance des exportations de granules de bois vers l’Europe – 1,2 million de tonne en 2010 – qui a augmenté de 700% en moins de huit ans.
Greenpeace demande un moratoire sur les nouveaux projets bioénergétiques et la révision des projets existants, l’interdiction de la récolte d’arbres entiers et l’abandon du principe de « carboneutralité » concernant la biomasse, qui ne serait qu’un trompe-l’oeil.
Source AFP
Rescoll apporte sa contribution à l’expédition MED
L’Expédition MED repart sur les flots pour poursuivre ses recherches en Méditerranée Occidentale, principalement sur la pollution par les micro-fragments de plastique et son impact sur la biodiversité marine.
Au programme, toujours des prélèvements de microfragments de plastiques, des prélèvements nocturnes de Myctophidés, des largages de bouées équipées de balises argos pour l’étude du déplacement des déchets et des méduses, l’étude des essaims de méduses Pélagia et la mise au point d’un prototype de caméra nocturne « La Med Cam ».
La mise au point d’une technique non intrusive et respectueuse des cétacés qui doit permettre de faire une avancée significative pour le suivi des populations.
Le laboratoire Rescoll, pour l’étude sur l’origine de fabrication industrielle des différents plastiques, a été remercié pour avoir apporté sa contribution à l’expédition MED.
Des scientifiques de chaque pays visités vont également participer aux différents protocoles de la campagne
La première campagne de l’Expédition MED, a estimé que 250 milliards de micro-fragments de plastiques flottants contaminent la Méditerranée et a également démontré que ces particules de plastique sont ingérées par des petits poissons situés à la base de notre chaîne alimentaire. Au vu de la capacité de ces particules à perdurer dans l’environnement et à accumuler les contaminants, les risques sanitaires sont importants !
L’Expédition MED va donc poursuivre ses investigations et également sensibiliser les populations et les politiques pour stopper cette pollution à la source.
Plus d’informations sur le site de l’expédition.
Rescoll s’invite sur Arte !
Rescoll a contribué à l’analyse des échantillons collectés dans la mer méditerranée au cours de l’expédition med. La laboratoire apparait à 3’30 dans la vidéo.
Ce reportage a été réalisé par Arte pour l’émission Globalmag du 18 mai 2011.